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Guebwiller : histoire, anecdotes, légendes (3)

Découvrons l’histoire du cimetière militaire

9. C’est le nombre de sites haut-rhinois concernés par le projet franco-belge d’inscription des sites funéraires et mémoriels de la Grande Guerre au patrimoine mondial de l’humanité.

2017

Des sites, regroupés en six zones d’interprétation, dont

  • la nécropole nationale française du Silberloch
  • le monument national français
  • la crypte du Hartmannswillerkopf.

Le cimetière militaire de Guebwiller se situe dans leur zone d’interprétation. Le Conseil municipal a fait le choix en décembre 2016 d’apporter son soutien au projet.

Le dossier de candidature au classement a été déposé en janvier 2017. Dans l’attente des résultats, partons à la découverte du site guebwillerois : la nécropole de la Waldmatt.

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Situation

Le cimetière est blotti au fond du vallon de la Waldmatt sur les parcelles du Saulager et de l’Ober Ax, sur une surface d’environ un hectare et demi.

Plan de situation de M. Linne – 1915

Dans son écrin de verdure sont inhumés

  • 1063 soldats allemands
  • 442 soldats français
  • 9 soldats russes

décédés durant la Grande Guerre. Il offre une sépulture à 175 soldats allemands et 6 soldats français décédés lors de la Seconde guerre mondiale. Un soldat victime de la Guerre d’Algérie repose également dans ce lieu.

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Création

10 juillet 1915. La nécropole est inaugurée sous la présidence de Ludwig Freyseng, maire de la ville, et en présence de nombreuses personnalités : le chanoine Roellinger, le rabbin Ginsburger, Mme Adolphe Schlumberger, les conseillers municipaux, des officiers, les représentants des associations de combattants…

La marche funèbre : « Asen Heldentod » extraite de Peer Gynt d’Edvard Grieg ouvre la cérémonie.

AMG 8Fi3 – Entrée du cimetière. Le canon a été enlevé au cours des années 30.

M Freyseng relève dans son discours que la ville a été épargnée par les calamités et les malheurs de la guerre grâce au courage héroïque des soldats qui maintiennent, par le sacrifice de leur vie, l’ennemi loin de leur sol natal.

Par respect et reconnaissance, la Ville de Guebwiller leur consacre cet emplacement d’honneur pour qu’ils jouissent d’un repos éternel. Il cite le poète Théodore Körner :

« Vergiß die treuen Toten nicht und schmücke

Auch unsre Urne mit dem Eichenkranz »

N’oublie pas les loyaux défunts et décore leur tombe de couronne de feuilles de chêne

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QUELQUES REPÈRES

12 juillet 1915 : inhumation du premier soldat, le « Jäger » Werner Retzlaff, 4ème compagnie du Bataillon de chasseurs de la garde, tombé la veille à Berrwiller

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1921 puis 1924 : le cimetière est réorganisé et agrandi pour le regroupement des sépultures militaires de la région

1924 : l’État devient propriétaire du site

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1955 : le monument du Souvenir Français est érigé. Une pyramide en grès rose taillée par M. Castellazzi remplace à l’identique l’édifice détruit par les Allemands en 1940. Il est inauguré le 22 mai 1955

Sous la dalle centrale se trouvent des terres prélevées sur les champs de bataille des deux guerres mondiales et dans les camps de concentration

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2010, nuit du 27 au 28 mai : profanation de la nécropole de la Waldmatt. Près de 85 tombes sont brisées. Une vingtaine de militaires de la Brigade franco-allemande stationnée à Mülheim, ont travaillé main dans la main à la restauration du site en novembre.

2017

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